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REGISTRES DU BUREAU
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«Que l'on doibt raier et oster plusieurs sortes de petites marchandises y declairées, et au lieu d'icelles y mettre et augmenter ce qui est necessaire pour l'augmentation de laditte ferme sur les velours etsat-
tins, et marchandises de dinanderye'1', fer, plomb, estain, et autres qui seront advisez, à la moindre foulle du peuple qu'il sera possible. "Le tout soubz le bon plaisir du Roy."
CCCCXCVII. — [Injonction au sergent de la Ville] pour avoir du pavé.
i3 juillet 1575. (Fol. 197 -*•)
De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
«ll est enjoinct à Gabriel Vasse, sergent de la­ditte Ville, de soy transporter presentement a la forrest de Fontainebleau et autres lieulx où se faict pavé pour le service du Roy et fourniture de ceste Ville, et illec veoir et visiter dilligemment et exac­tement quel pavé y a audict lieu à present et pourra avoir cy après et de brief, pour le service de Sa Majesté et de laditte Ville;
«Et faire commandement tant aux ouvriers tra-vaillans audict pavé, de en faire promptement et en toute dilligence la plus grande quantité qui leur
sera possible; et à la paveuse, de faire admener aussy en toute dilligence ledict pavé qui est prest, en ces-teditte ville, pour l'effect dessus dict : sur peine, quant ausdictz ouvriers, de prison; et à laditte pa­veuse, de cinq cens livres parisis d'amende, qui seront levez sans deport et par prison.
"Et oultre, est enjoinct audict Vasse d'exécuter la presente Ordonnance, nonobstant oppositions ou appellations quelzconques et sans prejudice d'icelles, attendu ce dont est question; et nous en certiffier et rapporter bon et Adel procès verbal.
"De ce fere luy donnons pouvoir.
«Donné au Bureau de laditte Ville, le xinmc Juil­let M Ve LXXV."
CCCCXCVIII. — Ordonnance [au Maistre des oeuvres de Maçonnerie
de requerir] chartiers
[POUR TRANSPORTER LES TERRES ET IMMONDICES DU FAULXROURG SaINT Denis].
i3 juillet 1575. (Fol. 197 v"-)
De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.
«Il est enjoinct à Mc Guillaume Guillain, Maistre des oeuvres de Maçonnerie de laditte Ville, de faire oster et transporter, par les pauvres d'icelle ville, les terres bonnes et franches estans depuys le pont des maraiz du faulxbourg Saint Denis jusques au moulin estant au dessus de Sainct Ladre'2';
«Et, à ce faire, contraindre tous charetiers, tum-
belliers, ct autres qu'il appartiendra, par toutes voies deues et raisonnables, mesmes par emprisonnement de leurs personnes, chevaulx et harnois; en les paiant raisonnablement de leurs sallaires, à la charge toutesfois de mener par eulx lesdittes terres et immondices es voiries, terres labourables et autres lieulx les plus proches et commodes que faire ce pourra.
«Faict au Bureau, le xmme jour de Juillet si vc
LXXV."
(■' Le terme «dinanderie» s'emploie encore aujourd'hui pour désigner toutes marchandises de cuivre jaune, telles ([ue : poêlons, chaudrons, platines, chenets et autres analogues. Le centre de celte industrie était le comté de Dinant sur la Meuse, au pays de Condroz, en l'évêché et actuellement en la province de Liège (Belgique), région abondante en calamine, dont le mélange avec la rosette produit le cuivre jaune employé pour les ustensiles ci-dessus mentionnés.
(-) La rue des Marais a maintenu le souvenir topographique de l'état de celte région du territoire parisien qui s'étendait entre les faubourgs Saint-Denis et Saint-Martin, à travers l'enclos Saint-Lazare.